Le Moyen Age et ses images ont ignoré l’espace tel que nous l’entendons et le représentons aujourd’hui, notamment sur nos cartes : un espace homogène, mesurable, qui nous est donné a priori pour que nous le peuplons de signes et de figures. Pendant longtemps, une autre logique a prévalu : celle des « lieux » que les figures construisent et auxquels elles s’identifient. Les « lieux » se juxtaposent à la surface du mur ou de la page du manuscrit et se disposent sur les plans stratifiés de la figuration. Ils ne sont pas coordonnés dans le réseau unifié et hiérarchisé d’un espace perspectiviste. Certes, entre les images de l’an mil et les « boîtes locales » de Giotto, de fortes évolutions sont perceptibles, mais évitons d’y voir rétrospectivement les témoins obligés d’une marche forcée vers la « perspective artificielle » du Quattrocento. Ces tâtonnements façonnent peu à peu un nouvel imaginaire spatial qui participe au processus plus large de territorialisation de la société à la fin du Moyen Age.
64 pages

Inframince et hyperlié - Philippe Lipcare
Lazy Painter - Angela Gjergjaj, Jordi Bucher and Mirco Petrini
Le corps travesti - Michel Journiac
Étrangement seuls - Jean-Pascal Princiaux
Good Company - Paul Van der Eerden
Le chateau enchanté - Atelier Mclane
Il est si difficile de trouver le commencement - Helen Thorington
Keywording (Post) Contemporary Art - Greta Rusttt
Génération dakou - Yann Jun + CD
Dans la matrice : le design radical de Ken Isaacs - Susan Snodgrass
Parallélisme - Nicolas Nadé
Pour voir, Emscher Park - Gaëtane Lamarche-Vadel 



