Dans Îles grecques, mon amour, Philippe Lutz raconte par touches successives sa passion pour la culture, les paysages et les habitants de la mer Égée, dont on découvre, en voguant avec lui d’une île à l’autre, les aspects les plus secrets et toute la magie.
Un livre de voyageur, lumineux, d’une tendresse infinie, accompagné de photographies noir et blanc de Bernard Plossu, lui aussi grand amoureux des îles grecques.
—
Texte de Philippe Lutz
Photographies de Bernard Plossu
Né en 1950, agrégé de lettres classiques, Philippe Lutz a d’abord enseigné avant de diriger une médiathèque jusqu’en 2010. Auteur d’un roman chez Belfond, Il neige sur Kyoto, et coauteur d’un guide, L’Alsace à pied, par monts et par vignes. Egalement photographe, il publie depuis 1999 sur Internet La photo du jour. http://www.la-photo-du-jour.com/
Bernard Plossu, né le 26 février 1945 à Đà Lạt, au Sud du Viêt Nam, est un photographe français. La plus grande partie de son travail est constituée de reportages de voyages.
De 1951 à 1962, Bernard Plossu étudie à Paris. Il commence la photographie très tôt : en 1958, il voyage au Sahara avec son père, muni d’un Kodak Brownie Flash, et, en 1965, part pour le Mexique dans le cadre d’une expédition britannique pour photographier la jungle du Chiapas. S’ensuivent de nombreux reportages en couleurs chez les indiens Mayas, en Californie, dans l’Ouest américain, le Nevada, le Midwest.
En 1970, il réalise un travail sur l’Inde, où naît l’idée d’une photographie « surbanaliste », qui, à l’instar du surréalisme mais de manière moins romantique, révèle une intensité immanente à la banalité.
Plossu continue à voyager énormément, réalisant de nombreux reportages couleurs, et, en 1975, effectue son premier voyage au Niger. Dès lors, il ne fait plus que des photos en noir et blanc prises avec une focale de 50 mm pour se placer en marge de la photographie commerciale. Il participe à l’aventure de Contrejour avec Claude Nori qu’il retrouve à la fondation des Cahiers de la photographie avec Gilles Mora, Jean-Claude Lemagny et Denis Roche.
En 1978 naît son fils Shane, qu’il photographie aussi régulièrement. En 1983, il commence à peindre et à travailler avec l’agence Fotowest. Son deuxième fils, Joaquim, naît en 1986 et sa fille, Manuela, en 1988.
En 1987, grâce à l’institut français de Naples, Plossu effectue un séjour photograp288 pageshique dans l’île Stromboli (Îles Éoliennes). L’année suivante, il s’installe dans l’île Lipari avec Françoise Nunez, rejoint ensuite par d’autres photographes. Auparavant, il a réalisé une série d’images de l’archipel éditée par Arte.
Entre 1987 et 1999, il était au Portugal. En 1998 et 1999, il a eu deux expositions en Portugais Photographie Centre – Centro Português de Fotografia, le bâtiment de l’ancienne chaîne et la Cour de Porto – antiga Cadeia e Tribunal da Relação do Porto, avec des photos sur la région métropolitaine de Porto et du Portugal, respectivement intitulé « Port » et « Pays de la Poésie », ce qui a entraîné catalogues avec le même titre.
En 2012, une exposition est consacrée à son voyage au Mexique en 1965. Présentés au musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon, plus de 200 clichés sont mis en avant, révélant la rencontre du photographe avec l’objet photographié. Plossu dira que ce voyage lui a permis de trouver son style, de forger sa vision. Ses instantanés relèvent donc plus de photographies personnelles, comme des souvenirs de voyage, souvent sans légende, prises au gré de son errance, sans chercher à dénoncer ou à montrer quelque chose.
288 pages