Sur les plateaux qu’investissent les comédiens-danseurs, les marionnettes et les mannequins, se brouillent les limites entre l’animé et l’inanimé, le masculin et le féminin, l’enfance et l’âge adulte, les prédateurs et les proies. Les histoires dans lesquelles ils sont pris sont labyrinthiques et frappées d’incertitude : s’y dévoile par bribes le rapport trouble que nous entretenons avec nos fantasmes et avec la part maudite, faite de manipulation, de domination, de violence, de désir de mort, qui compose les relations interhumaines.
Des rencontres réglées selon un principe introuvable, parce qu’il y en a toujours plus d’un, c’est bien ainsi que peuvent nous apparaître les événements nomades du plateau, transitant par les supports de la voix, des sons, des corps, des poupées et marionnettes, des objets et accessoires, des lumières, de la neige et des brumes.