Première monographie du peintre Gaël Davrinche : un parcours d’œuvres complet et documenté, rythmé par un reportage photographique dans son atelier. Un entretien par P. Nicolas Ledoux ainsi qu’un texte d’introduction, « De père en fils », écrit par Richard Leydier, complètent cette très belle édition.
Cette première monographie impose Gaël Davrinche dans le paysage de la peinture française. Entre référence et impertinence, celui-ci joue avec l’histoire de l’art et ses maîtres illustres. La présentation de ces séries montrent l’importance du temps dans le travail complexe de cet artiste qui cherche constamment le juste équilibre entre forme et sujet. Un travail remarquable.
Diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Gaël Davrinche (né en 1971 à Saint-Mandé, vit et travaille à Montreuil) travaille essentiellement la peinture mais fait aussi de la sculpture. Sa série Les (re)visités réinterprète les grands tableaux de la peinture classique avec une candeur d’enfant tout en ayant la maîtrise du peintre. Il se réapproprie ces peintures, s’amuse avec l’histoire de l’art et questionne le rapport sujet/peinture. Conscient qu’à l’ère du numérique et des nouveaux médias la peinture est presque devenu désuète, Gaël Davrinche joue avec cela. Sa série Portraits et accessoires interroge les comportements sociaux au travers de portraits accessoirisés en même temps qu’elle redonne une pertinence au genre de la peinture. Tout son travail tourne autour de la quête du père, du guide, des états transitoires liés à l’éducation, de l’exemplarité et de l’émancipation.
224 pages