Ouvrage collectif rassemblant les actes de deux journées d’étude organisées à l’ENSA Limoges sur le fondateur du lettrisme, Isidore Isou. Il propose une série de textes par des spécialistes visant à replacer l’homme et sa vision dans l’Histoire ainsi qu’à examiner la contemporanéité des notions et créations héritées des lettristes et de l’œuvre d’Isou.
Que reste-t-il aujourd’hui d’Isidore Isou (1925-2007) ? Un nom dans la rumeur de l’histoire de l’art, et celui du mouvement dont il fut le fondateur en 1946 : le lettrisme. Un film manifeste aux images déconnectées de la bande-son et grattées : Traité de bave et d’éternité (1951). Un vocabulaire étrange, qui l’expose à un possible hermétisme. Une mauvaise réputation, de querelle et de prétention. Ce livre propose d’y regarder de plus près. Sans prétendre à l’exhaustivité face à une œuvre vaste et complexe, il examine quelques notions et inventions décisives (poésie à lettres, métagraphie, hypergraphie, art infinitésimal, art super-temporel, etc.), évoque des contextes et des sources, trace quelques parallèles et perspectives, pour essayer de restituer dans sa cohérence propre et à sa place dans l’Histoire, une vision singulière de l’homme et de la création.
Qu’est-ce qu’être contemporain ? Être déphasé par rapport au donné du présent ; savoir qu’il est construit, autrement dit déconstructible et reconstructible : se le réapproprier en tant qu’il est Histoire. Au croisement de l’art et du politique, la collection « Perspectives inactuelles » propose par des reprises historiques et philosophiques précises d’y contribuer.
152 pages