Ce livre propose une traversée dans l’œuvre de Guillaume Pinard via un entretien au long cours réalisé avec les critiques Franck Balland et Julie Portier. Si le commentaire est venu avant les images, leur agencement guidé par le texte pourrait produire des récits inédits. Il sera notamment question : du recul du service public, de l’inspecteur Columbo, de la foire au boudin de Locronan, de formes organiques, sexuelles, fécales, de profanation, de copie, de médiation culturelle, de réseaux sociaux, de virtuosité, de rencontre, de Gustave Courbet, de Rahan, de Mondrian, des Pokémon, de peinture, de psychanalyse, du refus de l’inconscient, de micro-histoire, de signes, de l’évolution des espèces, du tarot, de beauté.
Guillaume Pinard (né en 1971, vit et travaille à Rennes) est diplômé de l’École régionale des Beaux-Arts de Rennes, aujourd’hui École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne, où il enseigne depuis 2012.
Guillaume Pinard développe une œuvre polymorphe, où le dessin, la peinture et l’écriture tiennent une grande part. Artiste doté d’un vocabulaire graphique infini, Guillaume Pinard scrute avec une douce ironie les occurrences et les significations cachées dans toutes les formes de discours, en cherchant à vicier les hiérarchies. Il explore avec délectation tous les supports de la monstration. C’est à partir de ses intérêts pour le dictionnaire, la peinture, et aussi toute forme d’image trouvée sur le net, que l’artiste met en mouvement – au fil des expositions – les bribes d’une narration, les articulations d’un monde éclaté. Archéologue de sa propre pratique, Guillaume Pinard ne cesse d’osciller entre prosaïsme et grande référence, entre la pratique du quotidien et la grande tradition picturale.
144 pages