Le désert croît – malheur à qui abrite des déserts !
La pierre crisse contre la pierre, le désert enserre et il étouffe.
La monstrueuse mort jette un regard brûlant et ténébreux, et mâche – sa vie n’est que mastication…
Ne l’oublie pas, homme que la volupté consume :
c’est toi la pierre, le désert, toi qui es la mort.
Friedrich Nietzsche, Dionysos-Dithyramben
vec la précision d’une chirurgienne, Pole Ka dessine des corps, les dissèque, les écorche, et d’une main d’artisan besogneux compose ses images acérées. Elle égare ses personnages étranges dans des paysages imaginaires, des scènes grotesques. Des visions tout droit sorties d’un cabinet de curiosités prennent corps ; ici se mêlent animaux, insectes, végétaux, personnages hybrides et monstrueux, convoquant la médecine et la religion, l’Encyclopédie et les bestiaires anciens, évoquant les tableaux de Bosch et de Cranach, les collages surréalistes de Ernst ou Štyrský et les enluminures anonymes du Moyen-Âge.
Par ailleurs, les moines-compagnons de micr0lab, éparpillés aux quatre vents, sont des partenaires fidèles de Pole Ka pour éditer et colporter fanzines déviants, jeux impossibles, vinyles qui craquent, et organiser d’épiques soirées de musique noyse.
Anatomies extravagantes, pathologies disparues, paysages désolés : Pole Ka grave sa propre histoire de la Femme et de ses souffrances, dessine une taxonomie habitée de fantômes androgynes à la sexualité trouble et sérigraphie les plans d’un monde qui s’effondre. »
Livre A4 – 16 pages + 2 cartes – Dessins
Impression riso deux couleurs
Papier vergé 240g
150 exemplaires numérotés