« À peu près Euclide » est une exploration graphique et chromatique du langage d’Oliver Byrne, auteur d’un traité célébrant le mariage de l’art et de la science en 1850. De la réalisation de maquettes
aux tirages photographiques à la gomme bichromatée qui leur confère une qualité graphique difficile à identifier, Laurent Millet, tout comme l’auteur anglais dans cette audacieuse œuvre de vulgarisation scientifique, y convoque les vocabulaires des avant-gardes du XXe ou du mouvement Memphis, celui du laboratoire scientifique et des outils d’observation, mais aussi, joyeusement, celui de l’enfance.
Le livre se présente comme un portfolio non relié dont les pages, glissées dans une pochette, s’adaptent au format des 21 photographies.
Photographe et plasticien, Laurent Millet compose depuis le milieu des années 1990 les chapitres d’une encyclopédie imaginaire, peuplée d’objets qu’il construit puis photographie dans des décors naturels ou dans son atelier. Chercheur méthodique, il organise son œuvre par séries qui toutes se présentent comme un mystère au regardeur, et qui offrent l’occasion de questionner le statut de l’image.
20 pages.