Surfaces Utiles est un terrain vague, une friche ou un jardin où l’on cultive et promeut une hétérogénéité de pratiques artistiques, littéraires, (typo)graphiques et techniques.
Avec la volonté de limiter ou de valoriser les restes, Surfaces Utiles passe une multitude de « deals » avec des industriels qui lui permettent d’exploiter et de transformer leurs rebuts pour fabriquer des livres. En s’organisant autour du laissé-pour-compte de l’industrie, Surfaces Utiles travaille à une production collective, créative et matérielle, avec l’exigence d’une qualité de fabrication et des relations de travail. Le programme inclut, entre autres, la diffusion de produits culturels, la publication de textes originaux ou historiques, l’organisation d’évènements publics et la promotion d’idées alternatives ou marginales.
C’est une maison d’édition à la structure légère et aux dimensions variables, qui cherche le plus possible à utiliser les structures institutionnelles et industrielles de ses collaborateurs-complices : le format des livres, la technique d’impression, le temps de production, le nombre d’exemplaires, les couleurs et le papier dépendent de cette organisation.
C’est un artisanat, indépendant et quotidien, qui s’éprouve au contact de l’industrie et qui s’exprime avant tout dans l’acte de construire ensemble. Les matériaux et l’accès à des techniques de productions à petites ou grandes échelles sont les terrains de jeux du modèle contributif, et c’est en construisant ensemble que Surfaces Utiles compte trouver son unité, à la fois dans l’espace (localement, à Bruxelles) et dans le temps.
http://surfaces-utiles.org