En mai 2011, des manifestants installent un campement sur la place de La Puerta del Sol à Madrid, important en Europe une forme d’action issue des Printemps arabes. Dans cet espace qui fonctionne comme une ville miniature, les décisions ne sont plus confiées à des représentants mais prises collectivement au sein d’une assemblée, et diverses commissions prennent en charge les questions pragmatiques. Partout, surgit la parole, que ce soit oralement lors de longues réunions ou sous la forme visuelle d’affiches et de banderoles auto-produites. Ce livre revient sur cet épisode contestataire en s’attachant à ses dimensions esthétiques et utopiques. Il montre comment l’imaginaire d’un monde meilleur peut se déployer à travers des formes visuelles et performatives.
Julia Ramírez-Blanco est chercheuse au sein du programme Ramón y Cajal. Historienne et critique d’art, ses travaux portent sur les relations entre l’art, l’imagination sociale et l’activisme.
Elle est l’autrice de Amigos, disfraces y comunas (Cátedra, 2022), 15M. El tiempo de las plazas (Alianza, 2021) et Artistic Utopias of Revolt (Palgrave Macmillan, 2018).
60 pages